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Dans la dernière livraison d’une revue québécoise, on fait état d’un sondage mené auprès du lectorat même de la revue. L’une des questions du sondage était: «Le bonheur c’est…» Pas moins de 70% des personnes sondées ont indiqué «la santé…», tandis que seulement 32% répondaient «… vivre une grande histoire d’amour»! Ce qui étonne quelque peu avec ces résultats, c’est qu’ils proviennent du lectorat de la revue Elle Québec de mai 1999, lectorat constitué en grande partie de femmes de 35 ans… et moins!

En prenant pour acquis que ce sondage répond aux règles de la méthode scientifique, ces résultats ne sont-ils pas l’expression d’un courant santéiste, trouvant sa source dans un courant plus large d’individualisme où les préoccupations de la vie ici-bas sont centrées sur soi-même? Chez les jeunes femmes des générations précédentes, la santé éclipsait-elle l’amour comme principal critère définitoire du bonheur? À bien y penser, l’atteinte du bonheur par l’amour ne représente-t-il pas un agent de préservation de la santé?

Quoi qu’il en soit, que tous les Shakespeare et les héros romantiques de ce monde aillent se rhabiller…!